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LA DISPARITÉ PERDURE DANS L'ÉCOSYSTÈME DES STARTUPS

Malgré les efforts du gouvernement français, « la start-up nation » chaperonnée par Emmanuel Macron est confrontée à de nombreuses limites. Une limite majeure concerne l’inclusivité, et notamment chez les femmes. L’idée préconçue du leader joue en défaveur de l’insertion de la gent féminine dans le monde de l’entreprenariat.Les inégalités des genres dans l’écosystème des start-up et des "licornes" françaises sont répandues. Entre stéréotypes, manque de confiance, syndrome de l’imposteur, déficit d’information et faiblesse de leurs réseaux professionnels, les femmes n’échappent pas aux « problématiques de sexisme qui traversent notre société ». Les rémunérations et les retraites inférieures, les postes de responsabilité difficiles d’accès et le recours fréquent au temps partiel, montrent l’inégalité professionnelle flagrante entre les genres. Un rapport de Grandes écoles au Féminin dévoile des chiffres chocs, ils démontrent les « raisons » qui poussent les chefs d’entreprises à intégrer moins de femmes que d’hommes, dans leur business. 54% des répondants estiment que les femmes privilégient leur vie familiale à leur vie professionnelle. 50% considèrent qu’elles ne sont pas suffisamment disponibles, 34% précisent que leur manque de confiance impacteraient trop leurs tâches et 30% affirment que leurs «trop-plein » d’émotions troublent leurs jugements. D’après ces réponses, les hommes auraient davantage d’aptitude à être indépendants et à réussir leurs carrières professionnelles. Cependant, cette étude tente de montrer l’impact de la société sur la vision de la femme et de ses compétences. C’est un facteur important à prendre en compte pour comprendre pourquoi les femmes encore aujourd’hui, osent moins lancer leurs startups, que les hommes.

L’exemple est flagrant dans l’hexagone. Dans les 26 « licornes » françaises Doctolib, BlaBlaCar, Mirakl ou encore Qonto, on peut remarquer l’absence de femmes à la tête de ces startups, valorisées à plus d’un milliard de dollars. Au-delà de ne pas figurer à des postes importants dans ses entreprises françaises, elles sont écartées des industries à direction masculine. En effet, des cheffes d'entreprise interrogées par TV5Monde déclarent que « 43% des membres de la haute direction de leur entreprise sont des femmes, contrairement à 26% dans celles dirigées par des hommes. Leur main-d'œuvre est constituée à 48% de femmes, alors qu'elles ne forment que 37% dans celles conduisent par des hommes ». Ces chiffres prouvent que même en France, les femmes sont exposés à une opinion préconçue sur leurs capacités qui empêche leur insertion. Près d’une femme PDG sur deux affirment avoir dû surmonter des préjugés afin d’évoluer dans leur carrière professionnelle. À l'opposé, on estime que seulement 9 % des chefs d'entreprise masculins ont été exposer à des préjugés semblables. 

Alors comment renverser la vapeur et laisser une plus grande opportunité aux femmes ?

Une série de plusieurs recommandations ont été partager pour remédier à cette disparité. Parmi elles, des réseaux et associations dédiées spécifiquement à la place des femmes tentent de corriger cette « anomalie » sociétal. Les principales actions à mettre en place d’après le gouvernement français sont, de mobiliser les acteurs du dialogue social, former et informer, fixer une obligation de transparence aux entreprises sur leurs résultats en matière d’égalité salariale, lutter contre les stéréotypes, notamment à l’embauche et de multiplier par 4 les contrôles et interventions de l’inspection du travail, en passant de 1 730 à 7 000 contrôles par an. Cependant la dernière action en date provient d’acteur privé. Women’s Forum et le BNP Paribas ont lancé le lundi 21 mars un appel à candidatures pour composer le «French Women Entrepreneurs 40 ». Ce projet a pour objectif de présenter le premier palmarès mettant à l’honneur des entreprises dirigées uniquement par des femmes. Le programme #ConnectHers lancé par BNP Paribas en 2017, abordait déjà une thématique similaire : l’insertion des femmes. Pour faciliter cette éclosion des projets féminins, le programme a pour ambition de renverser la balance en introduisant 40 % de femmes à la direction des entreprises en France. Ainsi il espère mettre en lumière les talents féminin français et lutter contre cette disparité.

Au-delà du genre, chaque entreprise doit s’engager dans une politique globale de diversité et d’inclusion. C’est en attirant, recrutant et retenant tous les profils, quels que soient le genre, les origines, l’âge, le handicap ou le physique que cela est possible. 

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